West Side Story
de Robert Wise et Jerome Robbins
Les Jets sont une bande de mauvais garçons qui font les cent coups dans un quartier pauvre de New York. Quand les Sharks, une bande de jeunes immigrés portoricains investissent leur territoire, une rivalité va s'instaurer entre les deux groupes. Au mileu de ce contexte tendu, Maria la soeur du chef des Sharks et Tony tombent amoureux.
Bienvenue dans le monde des comédies musicales des années 60. Objet cinématographique aux airs completement desuets où les jeunes gens sautent de partout en chantant de vieilles rengaines, West Side Story reste un must du genre. Adapté d'une pièce de Broadway et réalisé par Rober Wise, un des spécialistes du genre (la Mélodie du bonheur), West Side Story reste parmi les films qu'on prend plaisir à découvrir ou à rédecouvrir car il a la particularité d'avoir veilli sans pour autant avoir pris une ride.
D'un abord déstabilisant, il n'est pas difficile d'être conquis par les acteurs sympatiques, les musiques entrainantes et surtout l'histoire subjugante. Unième variation de Roméo et Juliette, le scénario ne manque pas de piquant notemment grâce à sa morale universelle et à son message d'actualité. Les Sharks sont des immigrés portoricains arrivés plein d'espoir en terre d'exil avant d'être violemment rejetée par la population locale, alors que les Jets sont une bande de jeunes voyous qui rejettent sur les autres leur mauvaise condition en accusant le système qui ne peut pas les prendre correctement en charge.
Le tout est défendu par une pleiade d'acteurs trés convaincants avec en tête du côté des portoricains, Geroge Charikis et la trés étonnante Rita Moreno mais aussi Les Jets qui forment quand à eux une bande sympatique dont les visages caricaturaux semblent tout droit sortis des illustrations de Norman Rockwell. Au milieu d'eux, les deux héros, la charmante Natalie Wood et le trop lisse Tony Beymer ne sont peut être pas ceux qui ont le mieux tiré leur épingle du jeu.
Car l'histoire d'amour est malheuresement la partie un peu plus faible du film, même si elle garde sa portée symbolique. Celle-ci par son traitement est quelque peu éclypsé par les scénes portant sur la rivalité des bandes et on attendra ainsi la derniere partie du film pour voir ce couple magnifié grâce notemment à une prestation remarquable de Natalie Wood..
Au final, si on arrive à faire abstraction du côté désuet des comédies musicales d'antant, on devrait pouvoir apprecier sans mal ce trés beau film qui reste encore aujourd'hui un monument du cinéma.
Les Sharks contre les Jets
Tony et Maria, nos deux tourtereaux qui poussent la chansonette