TAXI, l'histoire de la PIRE saga du cinéma Français qui va bientôt signer son retour
une sombre saga signée besson
On espérai que cela n'arriverai jamais, mais Besson n'a pu s'en empêcher. Il a remis le couvert. Le mois prochain, la pire saga du cinéma français va s'élargir pour accueillir un nouveau rejeton maléfique.
En 1998, Besson a eu la fausse bonne idée de créer Taxi Vendu comme un film de divertissement à la française. L'histoire d'un chauffeur de Taxi fou de vitesse qui utilise ses dons pour la conduite pour aider la police . Pour ratisser large, Besson seulement scénariste et producteur, manière de ne pas entacher sa filmographie, va y introduire tous les éléments qui permettent de toucher le plus grand nombre de beaufs possibles : des courses poursuites, une Peugeot tuning, de l'humour ras du slip et bien situer l'action dans la somptueuse ville de Marseille, sujet d'idolâtrie de tous les jackys de France. Pour couronner le tout, les méchants de service étaient de vils allemands qu'on identifier facilement avec leur accent caricatural douteux et leurs belles berlines. Il a même poussé le vice à recopier la B.O. de Pulp Fiction.
Pour interpréter les rôles principaux, Besson va choisir des inconnus triés sur le volet : Samy Naceri, (qui malgré ses origines clairement magrébine, permettant de finir de séduire un certain public, se prénommera bizarrement Daniel), Frédéric Diefenthal, Emma Sjoberg (un pauvre mannequin nordique qui ne sait pas aligner deux mots en français) et la sublime Marion Cottilard. Le premier problème c'est que même si Samy Naceri a une certaine énergie, c'est vraiment pas l'acteur du siècle et sa prestation de rouleur de mécanique au propre comme au figuré est assez pitoyable. Le second problème c'est qu'avec Frédéric Dienfenthal, on assiste à l'apparition de l'acteur le plus transparent du cinéma français et au final, il ne sera que le faire valoir de Naceri, et être le faire valoir de ce dernier cest quand même une performance. Pour finir, les rôles féminins sont réduits au strict minimum, on fait trop parler Emma Sjoberg alors qu'elle n'est pas la pour ça et le Marion Cottilard est cantonné à de rares apparitions.
Le film a bien marché. Le public visé était large et grâce au bouche à oreille, une bonne partie des beaufs de France (et d'autres qui se sont fait avoir) sont allé voir ce gentil nanar qui, ma fois, avait disait on seulement un but de divertissement même si au fond cela ressembler déjà à une pub pour Peugeot. Mais Besson allait récidivé, avec cette fois à la réalisation Gérard Krawczyk (remplaçant de Gerard Pires) qui était pourtant autrefois un vrai réalisateur (l'Eté en Pente douce c'est lui !). Le film sera un vrai raz de marée avec plus de 10 millions d'entrée. A croire que toute la France s'était déplacé.
Le problème c'était que si le premier pouvait s'en sortir comme un film de divertissement gentillet, on commençait à comparer la saga à « un Arme Fatale à la Française ». Faut-il que les français soient si aveugle ? On se le demande devant le succès du film. Film qui n'a pas été d'ailleurs pas été complètement descendu par la critique tellement on ne voulait pas plombé la seule chance de succès du cinéma français qui connaissait alors une crise. Alors même si certains l'ont qualifié de raciste (les asiatiques y était traité de manière ultra caricaturale, un même traitement envers d'autres communautés aurait suscité des tôlées), d'autres ont préféré se concentrer sur le talent comique de Bernard Farcy qui, il parait, était le véritable talent de ce film.
Mais au final, Besson n'avait fait qu'un remake du premier avec de légères modifications : le rôle de Marion Cottillard à été encore plus réduit tout comme la durée du film qui se limitait à seulement 1h20 (enfin une publicité pour Peugeot d'une heure vingt, c'est encore trop), rendu la voiture encore plus ridicule en y introduisant des gadgets dont James Bond lui même n'aurait pas voulu et comme j'en ai dejà parlé, remplacé les méchants allemands aux allures douteuses par des asiatiques tout aussi caricaturaux.
Devant ce succès Besson a sorti toute une série de films du même cru qui finissaient généralement par "i" comme Yamakasi ou Wasabi et a même tenté une version historique avec Fanfan la Tulipe, un sombre remake qui n'a trompé personne. Evidemment il y a eu aussi un Taxi 3, sur lequel je ne m'éterniserai pas. On signalera juste qu'il n'y aura pas le succès du précédent et qu'il fut un semi-échec pour les producteurs, mais il faut dire que les ennemis étaient cette fois-ci des Pères Noël et que les gens ont enfin commencé à flairer l'arnaque. On notera tout de même la participation de Sylvester Stalone, au sommet du ceux de sa carrière, dans la scène d'ouverture, et qui lui aussi va bientôt tenter un come-back avec Rocky 6.
Les années ont passées. Besson a essayé de se dédouaner de toutes ses productions approximatives en nous argumentant qu'"un seul taxi pouvait financer une dizaine de film français". Cela semble une excuse un peu facile pour avoir abaisser à un tel niveau notre cinéma. Les acteurs ont évolués. Marion Cottilard est devenu l'actrice que l'on connaît en confirmant un réel talent dans de vrais films, Samy Naceri a joué dans quelques films un peu limite mais a surtout fait lamentablement parler de lui dans les faits divers en faussant son image de modèle qu'il aurait pu avoir pour une génération qui pouvait en avoir besoin. Frédéric Dienfenthal, pour sa part, après quelques navets comme l'incruste ou Belphègor ou il a enchaîné des prestations de plus en plus pitoyables, a enfin trouvé sa place dans des téléfilms bidons ou il a pu rejoindre le cercle très fermé des héros de fiction tv ou figure des acteurs renommés tel Ingrid Chauvin ou Bernard Tapie.
Mais voilà, apparemment et on ne sait pas trop pourquoi, ils vont remettre ça (enfin, je pense, sans Marion Cottilard qui avait sûrement autre chose à faire que de réciter trois répliques dans le film). Ainsi, ce nouvel opus serai plus basé sur l'humour que sur l'action comme le montre la bande annonce assortie de gags navrants sur le football. On attend évidemment pas grand chose de ce volet mais le problème vient du phénomène générationnelle des gens qui ont grandi avec Taxi comme d'autres ont grandi avec la Boum, ça en fait des films cultes. Alors attention, le succès pourrait être au rendez-vous et tous les beaufs en mal de navets pourraient revenir squatter nos salles
