The Descent ***, le renouveau du film d'horreur est bien en marche
Une femme en deuil et quelques amies décident de partir faire de la spéléologie. A l'intérieur de la grotte, la négligence de l'une d'elle et quelques événements fâcheux vont rendre leur descente plus que mouvementé.
Avant les films d'horreurs, c'était une bande de « teenages » pas toujours très futés qui se faisaient dessoudés les uns après les autres. Les plus bêtes et les plus noirs partaient généralement en premier et le film se finissait par une confrontation entre le mal et l'heroîne la plus pure. Le principe était si éculé que la plupart du temps, le principal intérêt résidait dans un second degré souvent sympathique mais qui nuisait à lambiance terrifiante du film.
Depuis un certains temps avec notamment la Colline a des Yeux et Wolf Creek, on assiste a un prodigieux revirement dans l'horreur. Les victimes ne sont plus forcément des jeunes stupides mais souvent des gens plus mûres que ce soit par l'age ou l'attitude, et surtout on assiste à léradication complète de quelque forme dhumour. On donc droit maintenant à une surenchère de violence, ou la victime ne doit plus être tué sur le coup mais torturé, découpé puis sacrifié sur l'autel de l'horreur et tout cela avec un réalisme ahurissant.
The Descent fait partie de cette nouvelle génération. Après une introduction inévitable, on oublie totalement les contextes habituels, pour se retrouver face à une bande de charmantes trentenaires qui pourrait sortir tout droit d'un épisode de Sex in The City version sportives. C'est ici que le réalisateur place ces premières cartes en jouant à la fois sur la solidarité et l'antagonisme féminin : les protagonistes doivent aider l'heroine à surmonter son deuil mais en même temps, il y a des reproches dans l'air qui contribuent à donner une ambiance un peu malsaine qui laisse présager le pire
Dès le début de la descente, ses caractéristiques vont être amplifiés par l'enfermement. Les personnalités changent en s'adaptant en fonction des événements. La dureté des épreuves et surtout l'enfermement fait ressortir la véritable nature de chacune. Très vite, on se retrouve dans une ambiance très subjective et très sombre qui rappelle un peu le premier Alien. Un moment, on se demande même si quelque chose va arriver, si ce n'est pas tout simplement la négligeant qui va les tuer. Car le plus grand danger, c'est bien connu, c'est lautre
Puis le malheur s'abat sur elle presque sans crier gare. Je ne le décrirait pas mais la on change carrément de registre. Fini le subjectif même si le hors champs est souvent utilisé. On se croirait très vite dans un film de James Camerom tel Terminator ou Aliens (2). Encore une fois, autant s'attendre à quelques scènes insoutenables ou seul va s'opposer le courage de quelques dignes descendantes d'Ellen Ripley. En tout cas, c'est bien sur cette dernière partie qui donne une résonance bien particulière au film.
Ainsi, The Descent est un bon film qui amorce encore un peu plus le renouveau du film d'horreur tendance ultra réalisme gore. Je n'ai malheureusement pas eu la chance de voir ce film sur grand écran mais je le conseille à tout ce qui n'ont pas le cur trop sensible. Même si l'exposition est un chouia trop longue comme souvent, il y a vraiment énormément de qualités dans ce film que ce soit au niveau de la mise en scène, de linterprétation et avant tout de lambiance bien sentie.
