Prison Break Vs Oz, la Belle et la Bête

Publié le par Ender

Voilà quelques mois, une série faisait fureur en France. Il s’agit de Prison Break. Lancée par M6 en France, la série carcérale est emblématique du renouveau de la fiction américaine dont on est témoin depuis quelques temps. Mais quelques années auparavant, c’est sur cette même chaîne que la prison avait ses heures de gloires avec Oz. Pourtant, celle-ci est beaucoup moins connue, si ce n’est de nom. Car, si on a sommé la 6 de décaler son nouveau bijou en seconde partie de soirée. Pour Oz, la possibilité d’une diffusion en prime time, ne semble même pas être envisageable, tant la violence de la série, est d’un autre niveau.

 

Prison Break, en résumé

 

Créée en 2005 et produite par la Fox, Prison Break vient de se voir attribuer l’autorisation d’entamer sa troisième saison. Pour l’instant, chacune d’elle compte une vingtaine d’épisode d’environ 45 minutes. La série narre l’histoire de Michael Scofield, brillant architecte, qui se fait incarcérer volontairement. Son but est de libérer son frère, Lincoln Burrows, condamné à mort pour un meurtre dont il semble innocent. Comme Michael est douée d’une intelligence hors du commun, il image un plan d’évasion génial ou chaque donnée est savamment calculée. Il a notamment fait tatouer, le plan de Fox River, le pénitencier, sur son dos ainsi qu’une quantité de clefs destinées à prendre la poudre d’escampette. En parallèle, Veronica Donovan, amie et avocate de Lincoln, enquête sur ce meurtre, qui semble remonter au plus haut de l’Etat.

 

Oz, en résumé

 

Crée en 1997 et produite par HBO, Oz s’est arrêté en 2003, après six saisons composées, pour la plupart, de 8 épisodes d’une heure. La série nous situe dans pénitencier d’Oswald City, dit Oz et plus particulièrement, dans le quartier expérimental de Emerald City. Ce dernier est dirigé par Tim McManus, un utopiste, qui a voulu instaurer des règles fondées sur le respect d’autrui. Mais, évidemment les prisonniers s’en moquent bien. Regroupés en clans (ethniques ou religieux) ou bien fragilement isolés, ils passent leur temps à s’allier et à se déchirer, dans le seul but de survivre.

 

Les différences

 

Premières impressions

 

C’est peut être dû au format, mais je trouve qu’il est beaucoup plus dur d’entrer dans Prison Break que dans Oz. Alors que la seconde série nous plonge de plein pied dans l’action, il faut attendre plusieurs épisodes pour que la qualité se révèle vraiment dans la première. Les premières heures de Prison Break sont même décourageantes. On passera sur le doublage désastreux du héros et l’horrible générique de la VF, interprété par Faf la Rage, dont M6 devrait avoir honte. Mais, les débuts de la série souffre d’un énorme manque de crédibilité. Michael Scofield arrive en prison plein de certitude, et on a du mal à croire qu’il pourra vraiment arriver à quelque chose, dans une histoire un peu plus réaliste. Alors qu’au contraire, Oz joue sur nos peurs de la prison, pour nous plonger directement, dans l’horreur carcérale avec notamment un personnage, Tobias Beecher, qui comme nous, subit de plein fouet cet univers qui lui est inconnu. La seule chose qui peut dérouter, c’est la profusion des personnages mais c’est ce qui fait la richesse de la série.

 

L’orientation

 

Même si elles sont situées dans un univers similaire, l’orientation des deux séries est très différente. Dans Oz, la vedette c’est la prison. On suit les tribulations, des différents détenus qui se succèdent, mais très vite, on apprend à ne pas s’attacher tant le taux de décès est élevé. Mais au-delà de la violence apparente, la série essaie de soulever les vrais préoccupations des prisonniers comme la drogue, la foi et l’éloignement avec leurs proches. On assiste à une véritable autopsie d’un quartier pénitencier et de ses différents composants. Alors qu’au contraire, l’ingéniosité de Prison Break est de concentrer, surtout, sur le projet d’évasion de Michael. Tout l’intérêt de la série ne réside pas sur la vie en prison, mais sur la manière dont le héros va pouvoir se sortir de situations, qui paraissent insurmontables.

 

Lé déroulement

 

Il faut, ici, tenir compte du format de la série. Dans un épisode d’une heure de Oz, il se passe énormément de choses. Le grand nombre de personnages permet un nombre infini de combinaison. Surtout, qu’à chaque nouvel épisode, un ou plusieurs nouveaux protagonistes peuvent surgir et faire varier le cours de l’histoire. En définitif, on se concentre réellement que sur deux ou trois histoires principales à la fois, entrecoupées d’intrigues secondaires qui vont évoluer pour, à leur tour, devenir plus importantes et venir en premier plan. Le tout forme un espèce de cycle qui recommence éternellement. Prison Break évolue de façon différente. Si, au début, l’intrigue est essentiellement basée sur les deux frères, une poignée de personnages secondaires arrive à relancer l’intérêt, avec leur propre histoire personnel et surtout, leur intégration dans le plan d’évasion. C’est ainsi que l’histoire se concentre sur une équipe restreinte de protagoniste, qui malgré leur différence, vont devoir se serrer les coudes pour s’en sortir.  Les scénaristes ont eu la sagesse de faire évoluer ces personnages, en même temps que le scénario. Il y a aussi une histoire hors du pénitencier, avec l’enquête de Veronica dans la première saison. Cela donne un côté un peu 24, qui n’est pas forcément le point fort de la série. Alors que dans Oz, excepté un flash-back qui montre pourquoi le prisonnier en est arrivé là, on ne sort jamais du pénitencier.

 

Les personnages

 

Prison Break est énormément basée sur le charisme des deux frères. On peut s’en apercevoir sur les différents visuels. D’ailleurs cela contribue à attirer un public féminin, charmé par nos deux héros. Mais personnellement, je préfère les personnages secondaires qui agrémentent l’histoire avec l’amoureux frustré, le parrain implacable, le nazillon sadique et l’ex soldat en quête d’une nouvelle vie. Il y a aussi quelques personnages féminins, pour développer une histoire d’amour, entre le héros et le médecin femme de la prison. Dans Oz, on se concentre plutôt sur les gangs. Chaque personnage est vite assimilé à un groupe : aryens, noirs, musulmans, latinos, irlandais et italiens. Chacun a ses propres attributs et c’est ces différences qui font l’intérêt de la série, dans leur antagonisme. On se concentre aussi, d’avantage, sur le personnel carcéral qui constitue une espèce d’entité supplémentaire dont le désordre n’a rien à envier à celui des gangs.

 

Les acteurs

 

Le jugement est très subjectif, mais les comédiens de Oz sont quand même meilleurs, dans leur globalité, que ceux de Prison Break. Les deux séries ont d’ailleurs pris une majorité d’inconnu, mais comme Oz est moins récent, ses acteurs ont eu le temps de jouer dans plusieurs autres séries et d’acquérir une certaine notoriété. On retrouvera, notamment, ainsi deux des héros de Lost, ou bien celui de New York Unité Spéciale. Côté célébrité, je ne retiendrai que Rita Moreno ex-star de comédies musicales comme West Side Story. Enfin leur point commun est d’être tous excellent. Ce qui n’est pas forcément le cas dans Prison Break. Les deux frères sont quand même très moyens comme acteur. Wentworth Miller a un regard un peu vide et Dominic Purcell manque sérieusement d’énergie. Il en va de même pour Robin Tunney, qui n’est pas une grande actrice. Par contre les seconds rôles sont remarquablement interprétés. Avec notamment, l’apparition de Peter Stormare, second rôle récurrent et souvent présent chez les frères Cohen et celle du toujours très charismatique Stacy Keach.

 

Verdict

 

Evidemment, c’est plutôt une critique croisée qu’un véritable comparatif, tellement les séries sont différentes. En se basant que sur les premières saisons, ma préférence va vers Oz, qui est mieux interprété et surtout plus original car moins édulcoré. C’est le grand défaut de Prison Break, c’est de ne pas sortir vraiment des limites du genre et a un côté un peu glamour. On sent une série à concept, qui ne peut que s’essouffler sur la distance, un peu comme Lost. Ce n’est pas pour ça que ce n’est pas une excellente série. J’ai vraiment été bluffé par la seconde partie de la première. Malgré les défauts, on se prend véritablement au jeu de l’évasion grâce à un incroyable suspense. J’attends avec impatience la seconde saison.

 

A noter, que les premières saisons de Oz et de Prison Break sont disponibles en DVD. Je conseille vivement la première saison de Oz, qui n’a pas le même taux de diffusion et qui est une série à découvrir. Elle est disponible, en magasin, pour 40 euros, mais on peux la trouver sur certains sites bien connus pour moins de vingt euros.

Lee Tergesen. Warner Bros.Eamonn Walker. Warner Bros.

Wentworth Miller. FoxDominic Purcell. Fox



Publié dans Série TV

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C
In our website you also can get the
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S
moi je prefere prison break
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S
oz pour les vraisoz <br /> prison break c'est pour les filles
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I
prison breakc'est nul OZ moi j'aime prison break
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S
Vive prison breakChui a 100pour100 pour prison break et ils son trop bo " Sucrer Gueule dange Le déluge
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