The Host *

Publié le par Ender

de Joon-ho Bong

Quand un monstre attaque leur ville, les Park, une famille coréenne un peu barrée, décide de partir à la chasse au monstre pour retrouver la petite dernière qui a eu la mauvaise idée de se faire enlever par l'hideuse créature. La mission n'est pas facile quand le monde entier semble être contre eux.

Song Kang-Ho (au centre) et Hae-il Park (à droite). Océan FilmsSong Kang-Ho. Océan FilmsBae Doona. Océan Films

Mon cinéma « art et essai » a eu la drôle d'idée de programmer ce film de monstre. Apparemment le critère asiatique a été assez décisif pour sortir ce film très singulier. Car The Host ne veut surtout pas se situer dans un genre bien précis. Ce dernier est ainsi un mix entre la farce satyrique, le film catastrophe et le film d'action tout en voulant y mettre une once d'engagement. Le problème s'est qu'à trop s'éparpiller, le film a quand même du mal à se définir une vraie nature.

D'abord, cela est censé être drôle. C'est vrai que les personnages sont assez grotesquement sympathiques et sont, à la base, enclins à être exposés à toutes formes de gags. Mais le problème, c'est que non seulement c'est exploité n'importe comment et que l'humour s'intègre plutôt mal au reste du film. Peut être est ce le décalage culturel mais celui-ci ne me pose pas tant de problème en tant normal.

Au niveau du déroulement de l'histoire, on a souvent l'impression que tout a été écrit au jour le jour, tellement il n'y a aucune continuité entre certaines scènes. Les personnages dont la bêtise fait souvent plus pitié que rire ont un comportement souvent aberrant. Cela fait qu'on n'entre pas dans l'histoire et qu'on se désintéresse autant de leur sort que celle de la grosse bestiole bien moche qui sert de monstre. Espèce d'hybride entre un Alien et un dinosaure, celle-ci n'est en rien terrifiante et n'est prétexte qu'à créer des situations tantôt dramatiques tantôt chevaleresques et pire, à être une dénonciation de l'horrible américain, dont on se demande ce qu’il peut faire ici à part vouloir être une caution intellectuelle chez leurs détracteurs pourtant pas en manque d’œuvres engagées dans ce sens.

Au final, c'est sûrement un film plus qu'assumé et les choses que je dénonce plairont sûrement à beaucoup de personnes qui y verront sincèrement les meilleures qualités du monde. Je suis conscient de ça mais il reste qu'à aucun instant, je suis entré dans le film et que ça faisait bien longtemps qu'une oeuvre que j'ai voulu voir personnellement ne m'avait fait ça.

Bae Doona, Byeon Hie-Bong, Ah-sung Ko, Song Kang-Ho et Hae-il Park. Océan Films



Publié dans Mon Cinéma

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C
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S
Non seulement tu es sévère, mais tu t'es gâché un bon moment de cinéma. Ce film est drôle, original, il ne se résigne pas à "faire peur", il lance des idées dans tous les sens sans forcément savoir comment il va retomber sur ses pattes, mais c'est pas grave, c'est rafraîchissant quand on compare ça aux grosses bouses hollywoodiennes... d'autre part le film ne fait pas que critiquer les USA, il se moque aussi de la psychose qui règne dans son propre pays (la séquence télé où on parle du virus, tirée d'un évènement réel). La bestiole quaand à elle est volontairement désacralisée, elle ressemble à un gros chien pataud qui veut juste s'amuser avec les humains... il y a certes des moments creux mais l'ensemble reste tout à fait honnête à mon sens.
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S
Moi j'ai plutot aimer ce film, je te trouve tres severe.<br /> <br /> Oui le truc des américains je trouve ça un peu piece rajouté, mais bon le reste est fun les perso sympatique le monstre bien cradingue (la regurgitation des truc indigeste : sympas)<br /> <br /> La premieres scene ou apparait le monstre est un chef d'oeuvre de burlesque selon moi.<br /> <br /> -"c'est un dauphin d'eau douce, j'en ai vu a la tv ça vien d'amazonie" dit un badau apres que le monstres vienne de bouffer une canette de biere qu'on venai de lui jeter... 20 secondes plus tard tous le monde cour dans tous les sens :)
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